C’est important d’aider les élèves à se situer dans leurs propres apprentissages, les amener à mesurer leurs avancées et le chemin restant à parcourir.
« Quand on sait ce que l’on ne sait pas, on peut apprendre » John Hattie
Se créer un projet personnel, se fixer des objectifs… et enfin se réjouir des progrès accomplis (et gagner en confiance en soi)
C’est souvent un bon point de départ pour susciter la motivation face aux apprentissages. Je sais enfin ce qu’on attend de moi et comment faire pour y arriver.
Voilà donc quelques exemples d’outils que j’utilise dans différents domaines :
1. Le tableau de progrès pour la connaissance des lettres/sons
Je colle les étiquettes à la pâte à fixe au début du tableau et au fil des séances chaque élève déplace ses étiquettes au grès de ses progrès (selon les objectifs visés on fait ça suite à un petit test ou alors une auto-évaluation, une discussion, une activité réussie…)
Un exemple ci-dessous d’un tableau de progrès que j’imprime généralement en A3 et que je colle au début de leur cahier (Maxi format). Dans le même document il y a aussi des étiquettes que j’utilise pour les CP avec qui je travaille la mémorisation des correspondances grapho-phonologiques. C’est juste un exemple, qui peut être adapté dans tous les domaines.
Télécharger « Je vais apprendre à.pdf »
Une adaptation de Prof Ninoche avec la lecture des mots outils :
2. La fiche de progrès à tamponner pour la connaissance des lettres et/ou sons
Télécharger « Les lettres que je connais.pdf »
J’imprime un tableau avec les lettres/sons à mémoriser (Ici les premiers niveaux du jeu des Syllamots qui n’est malheureusement plus édité) sur du papier bristol.
Lors de la 1ère séance de travail, les élèves mettent un tampon dans les cases des lettres qu’ils maîtrisent. J’utilise d’anciens tampons trouvés dans un vide-grenier, avec les lettres dans les différentes graphies dans chaque coin et une belle image au centre (A comme avion, B comme bateau etc.). Ca aide un peu côté motivation ! Mais vous avez peut-être déjà des tampons lettres qui feront très bien l’affaire.
Au fil des séances on met à jour le tableau avec les nouvelles lettres mémorisées (et en encreur d’une autre couleur pour bien visualiser les progrès)
Si on veut éviter les doigts plein d’encre et les tampons mal encrés, des tampons auto-encrés ça peut aussi être un choix plus raisonnable :
3. Les « Flèches prénoms » pour se situer par rapport à sa connaissance de la comptine numérique
Une petite flèche découpée dans du papier cartonné avec le nom de l’enfant dessus. On la colle à la pâte à fixe en dessous du dernier nombre énoncé (sans aide et sans erreur) dans la file numérique.
Si c’est un outil collectif, il me parait important de rappeler aux élèves que le but est de faire avancer son étiquette d’une séance à l’autre (et pas de dépasser les copains) :
Le but n’est pas d’être meilleur que les autres mais meilleur que la personne que vous étiez hier
(Article et affiche sur ce sujet en cliquant sur ce lien).
4. Les Mandalas des sons pour la connaissance des sons complexes
J’utilise souvent le document de Zedra :
Je l’utilise généralement avec des CE1 qui ont besoin d’approfondir la connaissance des sons. Lors de la 1ère séance, je leur fait colorier les sons qu’ils connaissent déjà d’une certaine couleur. Au fil des séances et des apprentissages, on colorie d’une autre couleur les nouveaux sons maîtrisés. (Je mise sur l‘auto-évaluation : « colorie les sons que tu connais »… c’est rare que j’aie besoin d’invalider)
Allez fouiller dans la rubrique « Auto-évaluation » de Zedra, il y a plein de choses intéressantes sur ce thème là. Elle a fait des villages de compétences dans différents domaines.
Enfin, le site instit.info propose aussi un Mandala des sons :
Dans ce document, les sons étant regroupés… par sons (tous ceux qui font « in » ensemble etc) on ne peut pas utiliser le support pour faire l’auto-évaluation… le support induit les réponses. Il faut évaluer avec autres chose et reporter les résultats dessus.
Par contre l’intérêt c’est qu’il aide mieux à synthétiser les connaissances. (Les sons qui font le même son ensemble, c’est plus logique !)
5. Les graphiques pour le travail en fluence/lecture rapide
Plus d’infos dans l’article « Aider les élèves à lire plus vite. Lecture rapide, fluence et cie »
6. Les compteurs de la réussite
Un outil qui permet de visualiser ses résultats en dictée.
Fonctionnement :
- On compte le nombre de mots total dans la dictée
- On photocopie le compteur correspondant à coller dans le cahier de l’élève
- On trace l’aiguille du compteur en direction du nombre de mots correctement écrits
- Il ne reste plus qu’à lire le pourcentage de réussite
Si on veut, on peut associer le compteur à un graphique qui permettra de visualiser l’évolution des résultats de lélève d’une dictée à l’autre.
Il me semble important, comme préconisé par les enseignantes à l’origine de ces compteurs, d’associer une évaluation qualitative (codage par types d’erreurs par exemple) afin que les élèves aient des pistes de travail pour améliorer leur score.
Tout est bien expliqué dans la vidéo ci-dessous :
Initialement prévus pour les dictées, on peut tout à fait se les approprier pour d’autres apprentissages : nombres de calculs à faire, de réponses justes dans tel exercice etc.
On les trouve pour quelques euros sur le site de www.troisptitstours.fr
Et vous ? Vous avez un chouette outil pour aider les élèves à se situer dans leurs apprentissages ?
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