Première étape : Etre soi-même au clair
Pour bien enseigner l’écriture, il faut être au clair avec les outils qu’on met à disposition des élèves (crayons, cahier, lignages…), la tenue du crayon, la posture, la position de la feuille ou du cahier (pensez à leur faire incliner, avec la marge parallèle à l’avant-bras)…
Si vous avez besoin de réviser, quelques fiches très claires sur Bouge ta plume :
Pour choisir les bons cahiers et les bonnes réglures, l’article d’Ecriture Paris est parfait. Et tant qu’on est là-bas, l’article sur les outils scripteurs est très bien aussi.
Une petite astuce géniale en vidéo pour bien tenir son crayon (Merci Josiane, la super ergo du bout du monde 😉 )
Associer les parents
pour qu’ils restent vigilants sur la tenue du crayon à la maison.
Un affichage et un petit mot pour les parents sur le blog de validées :
Délier les doigts
Les petits jeux et exercices suivants sont parfaits pour les élèves qui ont des difficultés en motricité fine, ce qui est drôlement handicapant pour accéder à l’écriture.
On trouve les petites marionnettes à doigts facilement et pour pas trop cher sur Amazon. J’en ai profité pour acheter d’autres bidouilles, toujours pour travailler la mobilité et l’individualisation des doigts…
Ecriture Paris a d’ailleurs fait une vidéo avec les monstres à doigts pour apprendre à plier le pouce et à nommer les doigts :
Une proposition de routine de mouvements avant d’utiliser les crayons/ ciseaux, Par Josiane Caron
Pour comprendre que c’est les doigts qui font tout le boulot quand on écrit
Tout est dans l’article ci-dessous :
Bien bouger ses doigts et son bras pour bien écrire
Pour saisir son crayon seul et sans erreur du premier coup
1. Pincer (Le crayon est « à l’envers » à ce moment là, c’est normal)
2. Retourner (Si c’est difficile au début, on peut s’aider de l’autre main pour retourner le crayon)
3. Tenir (En fait, on laisse juste le crayon reposer sur le majeur replié dessous, en faisant attention que le haut du crayon repose bien au bon endroit entre le pouce et l’index)
On retrouve les affichettes ici.
En vidéo, ça donne ça :
Pour comprendre que l’annulaire et l’auriculaire ne servent pas à tenir le crayon
Leur faire tenir une petit boule de papier dans le creux de la main avec ces 2 doigts.
Pour éviter les doigts qui glissent sur le crayon
Certains élèves ont besoin d’une partie antidérapante à l’extimité du crayon pour éviter les désagréments des doigts qui glissent (le pouce généralement). On trouve pas mal de stylo faits ainsi, mais pour les crayons à papier c’est plus compliqué. On peut alors bidouiller quelque chose avec les fameux petits élastiques en vogue dans les cours de récré :
Pour apprendre à gérer la pression sur le papier
S’ils appuient trop ou trop peu sur leur crayon, on peut les faire travailler avec du papier carbone (Oui, oui, ça existe encore) entre deux feuilles de papier. Le but étant, soit de laisser une trace sur la feuille du dessous (pour ceux qui n’ont pas une pression suffisante), soit de ne PAS laisser de trace sur la feuille du dessous (pour ceux qui ont une pression trop importante). L’objectif principal étant surtout de voir concrètement l’effet produit par les différents essais de pression. L’idéal ensuite, est de trouver le juste milieu.
On peut aussi passer par le coloriage, par exemple en leur demandant de colorier un mandala, un pavage ou tout autre chose en utilisant uniquement deux crayons de couleur (voire un seul ?) Il est alors nécessaire de faire varier la pression sur le crayon pour obtenir plusieurs dégradés.
Pour apprendre à déplacer son bras
Pour apprendre à repérer les lignes
Jouer à reproduire des frises :
On trouve un tas d’exemples dans les cahiers d’écriture de Danièle Dumont ou sur le blog Maths au primaire (Un pdf de 15 pages avec des modèles de frises)
Bouge ta plume propose également un cubofrise très ludique :
Et après ?
Un outil assez complet pour travailler la latéralisation, la fluidité du geste, l’entrée dans l’écriture cursive… Le Brain Gym, que j’ai présenté dans un autre article : Aider les enfants à mieux écrire : Le huit couché de l’alphabet (Brain Gym – Kinésiologie)
Et si les problèmes persistent ?
Un article d’Ecriture Paris pour savoir vers quel professionnel s’orienter.
Pour approfondir un peu
Un diaporama de 51 pages sur le Geste d’écriture, avec au programme :
* Les Instructions Officielles.
* Conséquences « d’une mauvaise écriture ».
* L’organisation spatiale.
* La tenue du crayon.
* Mauvaises tenues.
* Apprendre à placer correctement ses doigts sur le stylo.
* La position du corps.
* La posture.
* Travail sur l’horizontalité.
* Différentes écritures.
* Des choix possibles en fonction de l’avancé des apprentissages.
* Apprendre à écrire en atelier dirigé.
* Les réglures.
* Le modèle de l’adulte.
* Place du modèle statique.
* Précaution pour apprendre à écrire à un gaucher.
* Écriture en petite section.
* Choisir un dispositif d’enseignement.
* Proposition de planification – PS
* Les compétences à atteindre.
* S’acheminer vers le geste d’écriture en moyenne section (majuscules).
* Les formes de l’écriture.
* Formes autres.
* Formes spécifiques.
* Introduire l’enseignement de l’écriture cursive.
* Exemple.
* Proposition de planification GS.
* Pour stimuler ou relancer l’intérêt des enfants pour l’écriture.
* Les conditions de l’écriture cursive.
* Quelles formes pour les lettres cursives ?
* Les proportions.
* Les procédures et le ductus des lettres.
* Les enchaînements.
* Les traits d’attaque.
* Harmonisation des pratiques.
* Une progression.
* Bibliographie.
Et vous ? Vous avez d’autres pistes sur le sujet ?
Les lectures indispensables
Bien écrire et aimer écrire
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